Le projet Dis-pause part du constat que nos enfants qu’ils soient petits ou adolescents ont perdu confiance en eux et en leurs apprentissages. La crise du COVID a mis à mal de nombreux enfants qui n’ont pas su trouver le soutien nécessaire pour faire face à l’isolement et à l’enseignement à distance.
Il part aussi du constat de la multiplication des élèves à besoins particuliers auxquels l’éducation nationale n’apporte qu’une aide de façade. En effet, en école, collège et lycée les PAP/PPRE se multiplient sans finalement apporter l’aide nécessaire à ces jeunes. Ils obtiennent très souvent un document avec des aménagements en début de scolarité et ce document semble ne jamais évoluer, à croire que nos jeunes n’évoluent pas non plus. J’estime que les PAP/ PPRE sont une obligation mais je souhaite que nos jeunes soient plus acteurs de leur aménagement. J’ai le sentiment qu’ils n’ont pas vraiment d’objectifs à réaliser pour progresser avec ces aménagements. Lorsque je vois d’une année à l’autre qu’un aménagement est reconduit de la même manière je m’interroge sur l’évolution du jeune qui en bénéficie. Cela veut il dire que c’est immuable? J’aimerais proposer à ces jeunes non pas des aménagements fixes mais des aménagements modulables qui leur permettent de se rendre fier de leurs progrès. J’aimerais pouvoir travailler à partir de leur PAP/PPRE et d’en faire un outil de progrès et non de stigmatisation.
Dès l’école primaire, certains enfants sont déjà en souffrance de par leur différence. Quelque soit la différence elle devient un handicap et les enfants sont étiquetés sans pouvoir s’en débarrasser. Parfois les conséquences sont dramatiques puisque ces enfants finissent par développer des troubles (alimentaires, phobie scolaire, sentiment de dévalorisation, dépression, décrochage) qui sont finalement le résultat de mauvaise prise en charge par l’éducation nationale. Le manque de moyens des écoles, collèges et lycées mènent à des troubles de plus en plus prégnants chez nos enfants.
Moi même, maman d’enfant HPI, j’ai rencontré beaucoup de difficultés à faire entendre cette différence dans les écoles, collèges et lycées. J’ai même arrêté de signifier ce sigle HPI qui est devenu trop lourd pour mes enfants. La remarque la plus fréquente étant « tous les parents pensent que leurs enfants sont des génies ». Or un enfant HPI n’est pas un génie, c’est un enfant dont le système neuronal fonctionne différemment de celui des autres enfants. Il n’a pas que des bonnes notes, il est souvent en échec mais surtout il est en souffrance car malheureusement l’école n’a pas les moyens de s’occuper de lui. Il peut être brillant et le seul objectif devient de s’adapter, d’attendre les autres sans faire de bruit si possible. Parfois on lui donne des exercices supplémentaires qui ne sont que des répétitions, or ces enfants là ne supportent la répétition, une fois que c’est compris pas besoin de refaire! Ils ont du mal à passer à l’écrit car leur cerveau va plus vite que leur main…Il s’agit d’un vrai trouble auquel l’EN n’offre que très peu de prise en charge. Les enseignants font preuve de bonne volonté mais sans moyen supplémentaire c’est mission impossible. Quelle souffrance pour ces enfants différents de s’entendre dire qu’ils n’ont qu’à s’adapter! Devant tant de souffrance comment rester indifférents?
Je souhaite donc proposer à tous les enfants et adolescents en perte de confiance, en perte de sens, un lieu pour en parler, pour apprendre à accepter d’être différent, un lieu pour reprendre confiance en soi, en l’école et en la vie. Un lieu où il n’y a pas de jugement mais de l’écoute et de la bienveillance, même si ce mot est très souvent utilisé et que lui aussi en perd son sens.
Naturellement je ne remplacerai jamais les professionnels de santé tels que l’orthophoniste, le psychologue, le psycho-motricien et toutes les thérapies qui aident vos enfants. Je propose de la psycho-pédagogie qui consiste à aider dans les apprentissages, aider dans la confiance en soi dans les acquisitions, aider à la scolarité.
Je propose 3 axes d’intervention :
Le coaching pour les examens: aide pour préparer les oraux de français, d’anglais, aide pour le grand oral pour les lycéens, apport de méthodes pour apprendre et être prêt, aide à la mémorisation, à la prise de note, aide dans l’organisation du travail. Je propose aussi de l’aide pour préparer le TOEIC ou TOEFL pour les étudiants qui veulent entrer en prépa ou en licence, pour les adultes qui en ont besoin dans leur travail.
Le projet personnalisé: aide psychologique et pédagogique pour les élèves en perte de sens et de confiance, les élèves en décrochage scolaire, en phobie scolaire, aide à la mémorisation, aide pour retrouver le goût de l’apprentissage en travaillant sur leurs intérêts, travail autour des méthodes d’apprentissage.
L’aide pour les enfants à besoins particuliers: aide méthodologique pour les élèves DYS-, aide à la mémorisation, travailler sur l’utilisation du PAP avec des objectifs définis et à atteindre dans un temps donné. Utiliser le PAP comme un moyen de progresser et non comme une cape d’invisibilité immuable.
Le projet Dis-pause est donc un projet qui donne la parole à vos enfants pour améliorer leurs apprentissages, leur bien être et leur permettre de « mettre en pause » leurs troubles. Chaque enfant devrait se sentir en confiance et fier de ses accomplissements.
Le travail doit aussi passer par une collaboration avec les parents. En effet, la relation parents/enfants est primordiale pour les progrès. Les parents sont le soutien indispensable à l’enfant. Souvent en tant que parents nous nous sentons dépassés, impuissants face à la souffrance de nos enfants mais nous sommes leurs piliers, nous sommes les adultes et avec de l’aide nous pouvons soutenir nos enfants. Mon travail consiste aussi à travailler avec les parents parfois pour atténuer les tensions, les malentendus, les souffrances sans être une thérapie comme chez un psychologue. Je peux apporter des outils pour une meilleure harmonie.